Compte-rendu de la réunion de section élargie du 14 mars 2019


                   Compte-rendu de l’Assemblée générale de section du 14 mars 2019
                                SUJET: DEMOCRATIE ET CITOYENNETE, ASSOCIATIONS


Yvette CHAMUSSY, Secrétaire de section de Roanne-Mably,  ouvre la séance à 18 h 30. Au PS de Roanne-Mably, on a vécu des choses difficiles. Depuis quelques mois, nous essayons de rassembler les Roannais qui ne se retrouvent pas dans la politique du gouvernement, qui ne se retrouvent pas dans la politique d’Y.Nicolin, qui sont sympathisants ou adhérents. Nous voulons travailler avec tous, nous avons invité des représentants d’associations et de conseils de quartier. Nous avons choisi en bureau un certain nombre de thèmes de travail. Aujourd’hui, il s’agit de « démocratie, citoyenneté, vie associative et participation citoyenne ».
Par la suite, nous ferons aussi un bilan du mandat d’Y.Nicolin et de sa majorité, et nous ferons également un bilan du travail de l’opposition socialiste en cherchant une mise en perspective.

Brigitte DUMOULIN, conseillère municipale et conseillère départementale, dirige la séance.
Si on peut se résumer, on pourrait travailler sur « l’expression démocratique » à Roanne. BD distribue des petits papiers : les gens présents doivent noter un espace ou un
moment où l’on perçoit la vie démocratique à Roanne et mettre une note de 0 à 10.
Les résultats sont ensuite affichés sur un tableau. Les réponses sont les suivantes :
- conseil municipal : la note est basse :3 ou 4
- conseil communautaire
- conseils de quartier : a priori lieux d’expression démocratique mais la note est faible :4 ou 5
- conseil syndical à la Bourse du travail
- centres sociaux
- la mairie au sens large
- les associations : note plutôt satisfaisante : 7 ou 8

Pourquoi est-on nombreux à dire que le conseil municipal n’est pas un lieu d’échanges démocratiques ?
YC : J’assiste souvent aux conseils municipaux, mais, vu du public, tout est contrôlé. Devant certains sujets évoqués, on a envie de réagir, mais on ne peut pas, même lorsque  l’opposition s’exprime.
R : Quelque part, on trouve le temps très long. Le groupe d’opposition ne doit pas chercher à amadouer le maire, il est toujours gagnant. On peut aussi reprocher le fait que l’opposition est rarement au complet.
BD :Y.Nicolin coupe le micro à ses adversaires, BD 
en a été elle-même la victime. Quand le maire attaque quelqu’un et qu’il ne lui laisse pas l’occasion de répondre, c’est une pratique complètement antidémocratique.
J : Est-ce que l’opposition était plus ou moins verrouillée du temps de l’ancienne maire ?
A : Le plus important reste le travail fait en amont, en commission, où l’on peut échanger. Tout est acté en conseil municipal. Les débats ne vont pas infléchir les positions.
D : Le conseil municipal n’est qu’une instance, la majorité suit automatique- ment le maire, il n’y a que l’opposition qui peut dire « je ne suis pas d’accord ».


BD : Je suis membre de la commission culture et je m’ennuie autant que vous au conseil municipal. Il n’y a aucun débat. On se contente de présenter le programme du théâtre ou de la fête de la musique. C’est un lieu où rien ne se passe. Tout est préparé par les services. Du coup, on peut se questionner sur les relations entre élus et services.
Jean-Jacques LADET, Maire de Mably et Conseiller départemental : On a tout ce qu’il faut pour être actif. Y.Nicolin a concentré tous les centres de décision autour de lui. Il faut casser ce pouvoir, c’est difficile d’aller contre. Un groupe d’    opposition doit aller chercher les dossiers où ils sont pour construire un contre-pouvoir. Il faut aller dans les services pour obtenir les informations nécessaires et pouvoir construire un vrai projet politique.                                                                                                                                                                                                                                                                                    

A : Quand j’étais élue, j’ai eu toutes les peines du monde pour inverser le point de vue des services, j’ai dû me bagarrer pour m’imposer auprès d’eux, ils parlaient surtout finances, j’ai bataillé. On ne savait plus qui gouvernait à un moment, c’était surtout le DGS. Ce rapport entre élus et services n’est pas facile quand on arrive.
BD : Récemment, au cours du conseil d’administration d’un centre social, il y a eu un moment de flou. La directrice a sorti un courrier avec des changements importants, un courrier envoyé par les services de la ville, sans en référer à l’élu. Visiblement, ce dernier n’était pas du tout au courant.

On passe à la question des centres sociaux et des associations. Les centres sociaux sont des associations, ils ont une totale indépendance, en même temps, ils subissent des contraintes budgétaires très lourdes. La mairie devient très exigeante, impose ses conditions, les centres sociaux sont quelque peu malmenés.
JJL : La droite a peur du monopole des centres sociaux. Visiblement, elle refuse l’influence et le rôle que peuvent avoir les centres sociaux sur les quartiers et on retrouve cela dans les services qui ont peur de perdre un pouvoir particulier.
BD : S’il y a un lieu où l’on peut optimiser l’expression démocratique, c’est bien le centre social. C’est un enjeu très fort pour certaines populations qui ne connaissent pas le débat, qui ne s’expriment guère, qui sont « empêchées » démocratiquement.
A: C’est un lieu d’expression de la population des quartiers, d’où l’inquiétude des services.
J : Avec la vie associative, il y avait un vrai espace démocratique où tout le monde s’exprimait, à présent, cela a complètement disparu. Il y a un semblant de vie démocratique, mais tout est de façade. Ex : Atedac, les subventions ont été coupées dès qu’ils sont venus aux affaires. C’est le cas de beaucoup d’autres associations.
BD : Entre autres, RESF s’est fait sortir de la Maison de la paix, Y.Nicolin a fait une sorte de purge.
A : La Maison de la vie associative a été fermée, elle apportait une aide logistique aux associations, mais il y avait aussi un vrai projet de formation pour la vie d’une association. A présent, les associations sont dispersées dans toute la ville.
BD : L’AS – Parc est une association en grande difficulté. Un conseiller municipal majoritaire  a promis une aide momentanée, mais on n’est pas dans un soutien durable.
G : Les centres sociaux n’intéressent pas Y.Nicolin, il préfère les associations qui rapportent, en terme d’image, en terme de prestige.

Brigitte aimerait qu’on fasse à présent un bilan des conseils de quartier.
J:
On travaille avec toute une équipe
on s’entend bien. A présent, on prépare une chasse aux oeufs pour Pâques, tout le monde sait ce qu’il a à faire, il n’y a pas de problème.
BD demande comment pourrait fonctionner un conseil de quartier vraiment démocratique.
R : Au conseil de quartier Centre, j’ai le sentiment qu’il y a quelques tiraillements, mais pas vraiment de problèmes. L’élu n’est pas toujours présent, La présidente se réfère à lui, on travaille ensemble en bonne intelligence.
BD : Vu le fonctionnement qu’il y a à Roanne, ce serait intéressant d’aller voir ailleurs, où il y a des pratiques plus démocratiques. Je reste persuadée qu’il faut faire évoluer les conseils de quartier vers plus d’indépendance démocratique, à l’image de ce qu’il se passe à Grenoble.

A :
On aurait sans doute réfléchi à la façon d’améliorer les choses si l’on était resté aux manettes (après 2014).
F : Certains membres des conseils de quartier étaient allés voir d’autres expériences durant le mandat de l'ancienne maire, telles YC, J, A qui ont participé avec d'autres à un Forum national dans la région parisienne.
YC : Personnellement, je ne vais plus au conseil de quartier Centre, car on ne parle que des fleurs et des plantes. Pourquoi ne pas faire des conseils de quartier un espace de formation à la vie civique ou de formation sur d’autres sujets ?
Selon l’association à laquelle on appartient, on peut ressentir plus ou moins la vie démocratique.
BD : Il faut arriver à se fixer trois pistes de réflexion :
- permettre l’expression démocratique du conseil municipal
- réfléchir à la pratique des conseils de quartier
- regarder du côté d’une véritable participation citoyenne pour réfléchir sur des projets permettant la transformation de la ville avec un vrai budget participatif

La prochaine réunion - atelier sur le thème « santé, social, vieillissement » aura lieu le samedi matin 6 avril 2019.  Le lieu sera indiqué ultérieurement.

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